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Hélène Gerbaud et son mari Jean-Pierre coulent une retraite d’agriculteurs bien méritée. À Malaucène, au milieu de leur grande famille, entre deux gîtes et quatre chambres d’hôtes.

Présentez-nous la Ferme Champ Signoret.

« Nous sommes installés ici dans la partie neuve de la ferme familiale depuis 1988. Avec mon mari Jean-Pierre, nous sommes retraités agricoles. Lui depuis deux ans, moi depuis l’an dernier. Je l’aidais au moment des récoltes, mais je ne faisais pas la taille, je m’occupais de la maison. Auparavant, je travaillais comme secrétaire à Avignon. Mon mari et notre beau-frère ont monté un GAEC (Groupement Agricole d’Exploitation en Commun). On fait de la cerise, du muscat du Ventoux, des prunes et des olives. Aujourd’hui, c’est notre fille Isabelle, devenue agricultrice, qui a pris la relève. » 

Et donc vous avez ouvert des gîtes.

« On n’a pas une grosse exploitation. Pour avoir un revenu agricole, c’est un peu juste. Depuis trois ans, on n’a pas de récolte de cerises. La première année, il y a eu la mouche. La deuxième année, le gel fin avril. Et l’an dernier, la pluie, à la floraison et à la récolte. Il faut bien vivre. Dans les années quatre-vingt, quelqu’un nous a conseillé de faire des gîtes. Mon mari qui aime construire, c’est lancé. Il a tout fait. Et on ne le regrette pas. Nos deux gîtes des Jardins Champ Signoret s’appellent Les Lilas et Les Oliviers. Nos quatre chambres d’hôtes sont dans la villa Champ Signoret. »

Pourquoi avoir choisi le réseau des Gîtes de France ?

« On est dans le réseau des Gîtes de France depuis le début. On paie une cotisation et on est en réservation libre. On ne passe pas par la centrale des Gîtes de France. On aime bien ce contact par mail ou par téléphone avec les clients. Les gîtes sont classés deux ou trois épis selon le confort. Des habitués viennent depuis très longtemps. Certains laissent passer quelques années avant de revenir. »

Qu’est-ce qui attire les vacanciers à Malaucène ?

« On est au pied du mont Ventoux, au départ de sentiers de grande randonnée. Les gens qui aiment le vélo ou qui apprécient la marche trouvent tout ce qu’ils cherchent. C’est pourquoi on a beaucoup de Belges qui sont de gros amateurs de cyclisme. Des Français et des Hollandais aussi. »

Qu’est-ce que vous apporte le contact avec eux ?

« Dans les gîtes, certains discutent ou restent discrets. En chambre d’hôtes, au déjeuner, on parle de leurs métiers. On les conseille sur ce qu’ils doivent visiter. Quand ils reviennent de leur balade, ils ont la piscine pour se rafraîchir. En juillet et août, il y a des enfants. Le reste du temps, ce sont des couples seuls. On ferme de novembre à avril. On prend un peu de recul. L’été, le rythme est soutenu avec les chambres d’hôtes. J’ai fait table d’hôtes au début, mais plus maintenant. C’est trop de présence. »