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Initiative Ventoux fait partie du premier réseau associatif de financement des créateurs d'entreprise qui compte 214 plateformes locales couvrant tout le territoire français.

Au final, on aura accompagné et financé sur notre activité classique soixante entreprises dans l'année, ce qui n'est pas si mal par rapport à la conjoncture générale. "

Quelle est votre mission principale ?

" Notre rôle est d'accompagner et de financer les projets de création, de reprise et de développement d'entreprises, et en particulier des toutes petites entreprises. Initiative Ventoux intervient sur les quatre intercommunalités de Vaison-Ventoux, de la CoVe, des Sorgues du Comtat et de Ventoux Sud. "

Pourquoi avez-vous été choisi pour gérer le fonds Covid-Résistance ?

" La Région a initié le fonds en partenariat avec la Banque des Territoires et elle a sollicité le réseau de nos plateformes régionales en tant qu'acteurs spécialisés dans le financement. On était le seul outil de proximité en contact direct avec les entreprises capable de gérer les fonds. "

Combien de dossiers avez-vous traités ?

" Le fonds a été activé mi-avril et a pris fin au 31 décembre. Sur le territoire de la CoVe, ce sont soixante entreprises qui ont été financées pour 418 000 € de prêts sans intérêts et sans garanties, remboursables sur cinq ans. Ce sont cent soixante-quatre emplois qui ont été sauvegardés. Au total, pour le territoire Ventoux, on a accordé des financements à cent entreprises pour 671 500 €. Les prêts allaient de trois à dix mille euros. Et en moyenne, on atteint huit mille euros. "

Quels sont les secteurs d'activités qui l'ont le plus sollicité ?

" C'est la grande famille des HCR - hôtels, cafés, restaurants -, les activités plus ou moins liées au tourisme, et le commerce. L'essentiel portait sur des besoins de trésorerie, et un complément aux aides nationales du type Prêt Garanti par l'État. "

Quel bilan humain tirez-vous de cette expérience ?

" Le travail a été très dense, il a fallu monter l'ensemble du dispositif, les documents à demander aux entrepreneurs, créer un site internet régional, répondre à beaucoup d'interrogations et de craintes de la part des entrepreneurs qui se demandaient s'ils devaient mobiliser ce type de fonds par peur de l'endettement. On a reçu une première très grosse vague de demandes à l'ouverture du fonds, en avril, mai et juin. Avec l'été qui a plutôt pas mal fonctionné, on a eu beaucoup moins de demandes. Elles ont repris de façon moins forte avec la rentrée et le second confinement. "

Comment voyez-vous la situation économique du territoire ses prochains mois ?

" Je me fais du souci sur l'état du tissu économique local. Je crains comme d'autres confrères qu'il y ait beaucoup de casse au deuxième trimestre de cette année quand on arrivera à la fin d'un certain nombre de dispositifs et quand commenceront les remboursements des différents prêts, avec en plus un contexte qui pose question sur la reprise : à quel moment et dans quelles conditions ? "

Durant l'année 2020, y a-t-il eu malgré tout des créations d'entreprises ?

"  Il y a eu des demandes, mais elles ont été fortement freinées notamment pendant le premier confinement. Entre le 20 mars et fin mai, on a travaillé sur les aides Covid-Résistance et le soutien aux entreprises déjà créées. Cela a recommencé très timidement avec l'été qui n'a jamais été une période très chargée. Au final, on aura accompagné et financé sur notre activité classique soixante entreprises dans l'année, ce qui n'est pas si mal par rapport à la conjoncture générale. Cela nous fait presque 25 % de baisse. J'ai l'impression que nous avons limité la casse. "