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Re végétalisation du Parc de La Roseraie

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Information générale

Proposé par madame Michèle Françon dans le cadre du budget participatif 2022, ce projet de re végétalisation du parc de la Roseraie avait recueilli 259 votes. La Convention citoyenne d’alors, un dispositif du Big Bang de la démocratie locale, décide par vote à bulletin secret le 9 novembre 2022 d’y affecter 165 000 euros, une partie du reliquat des 700 000 euros consacrés chaque année à la conduite de projets citoyens.

Construit dans les années vingt, le Château de la Roseraie fut la propriété de la famille Fenouil qui fit fortune grâce à la découverte d’Émile Fenouil : une nouvelle forme de greffage sur plants de vigne américains qui permettra de reconstituer tout le vignoble français, suite à la crise du phylloxéra qui a ravagé plus de la moitié des vignes de France à la fin du XIX° siècle. Le château devient propriété de la Ville en 1939. Fleuri et arboré, ouvert au public, le parc devient dès lors le lieu incontournable pour immortaliser sur pellicule : mariage, communion et autres célébrations qui rythment la vie de tout carpentrassien. Il conserve toujours l’affection des administrés et devrait, grâce à l’intérêt qui lui est porté, retrouver sa gloire d’antan et s’embellir à nouveau de rosiers et d’essences endémiques grâce au travail conjoint des services de la ville et de Kathleen Personnic, en charge du développement de ce projet d’aménagement végétal.

Plus de 1200 plantes différentes

Dans le respect de l’architecture et de l’histoire de cette magnifique demeure, site classé, et compte-tenu de l’évolution du climat, de la problématique de l’eau ainsi que de la fréquentation actuelle et à venir de ce lieu, la démarche consiste à en faire un lieu accueillant et à développer de nouveaux usages. De ce fait, sont prévus la mise en place de tables de pique-nique, un solarium pour les aficionados des bains de soleil et bien sûr un accès pour les personnes à mobilité réduite. 
Par ailleurs un des défis du projet, et non des moindres, est également de parvenir à implanter une végétation durable, autonome et peu gourmande en eau, quand bien même un système d’irrigation sera mis en place, le parc est envisagé comme un jardin sec. Depuis début 2023, Kathleen, consciente des contraintes évoquées plus haut a mené sa réflexion après plusieurs visites du site afin de s’imprégner de l’ambiance qui s’en dégage pour y apporter une touche personnelle à même de séduire madame Françon, la porteuse de projet, comme madame Miniconi, élue aux espaces verts.
Croquis à l’appui et forte de ses convictions, elle s’est engagée dans une démarche d’implantation de végétaux, de la plus petite plante aux grands arbres, arguant du fait que la variété des végétaux, plus de 1200, s’appuie sur les partenariats entre toutes les strates végétales, favorisant l’installation d’une biodiversité apte à permettre l’épanouissement et la protection de chaque individu face aux maladies et aux nuisibles. Toutes ces plantes sont des vivaces, de l’iris à l’arbre de Judée (Cercis Siliquastrum, son végétal préféré pour sa floraison rose violacée précoce), en passant par l’ail ornemental ou les nénuphars du bassin.

De plus elle met un point d’honneur à ce qu’aucun arbre ne soit abattu, ni aucune plante supprimée. Sa volonté vise aussi à valoriser le château grâce à la mise en valeur du savoir-faire des équipes municipales en matière d’art topiaire. Bien évidemment la rose revient au centre de l’espace. 60 variétés seront présentes. La part belle est accordée aux églantiers, plante fétiche de madame Françon et comme chacun sait, à l’origine des multiples rosiers que nous connaissons à ce jour. Le bassin, maintenu en l’état, verra sa configuration évoluer au gré du bon vouloir des végétaux aquatiques spécialement sélectionnés. Le début du chantier est fixé d’ici l’automne 2024, période idoine s’il en est, pour la plantation et la reprise des végétaux. 

D’autant plus que les travaux de terrassement, de déblaiement des anciens équipements, de reprise de l’arrosage et de tracé de quelques allées rendront le lieu impraticable au public chose inenvisageable en été. 6 à 7 semaines seront nécessaires, plantations comprises, pour mener à bien cette étape.

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