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Conférence de Roberto Forniès « ITINÉRAIRE D’UN RÉSILIENT »

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Vie citoyenne - Culture

Des camps de la mort au stylisme chic d’Ibiza

    Orphelin, juif, allemand, interné à 8 ans au camp d’Auschwitz, il fait l’objet d’expériences de la part des équipes du Docteur Mengele. Il survit miraculeusement et pendant ses deux ans au camp, il se glisse dans une sorte de clandestinité vigilante comme un agneau au milieu des loups. Transféré à Mauthausen, il y est « parrainé » par un républicain espagnol déporté et footballeur célèbre avant la guerre civile. Á la suite de diverses péripéties qui sont détaillées au cours de la conférence, il se coule dans le milieu de la chanson française à Paris. Proche de Barbara et Brel, et surtout ami fraternel et définitif de Moustaki, il fera carrière pendant trois ou quatre ans sous pseudonyme en France et à l’étranger avant d’être balayé par la vague yéyé. Une des « étoiles filantes » de cette époque-là dans le monde de la chanson !

    Son aventure se poursuit en devenant restaurateur puis styliste chic à Ibiza dans une Espagne qui s’ouvre brusquement au tourisme européen bobo dans les années 60-70. Mille autres péripéties, qu’il serait trop long d’évoquer ici, font de lui un résilient exemplaire. Malgré l’invraisemblance apparente, tout cela est parfaitement attesté, plusieurs documentaires télévisés et deux livres ont raconté son parcours dont le premier signé Moustaki.

    La conférence le suit au long d’une longue et aventureuse vie à travers ses diverses identités destinées à « survivre ».                                                      

     À son propos, le neuropsychiatre Boris Cyrulnic, a écrit : Un jour Georges Moustaki m’a dit : Vous devriez le rencontrer, il a eu une existence étonnante, il va vous intéresser. J’ai donc fait sa connaissance sur la terrasse du café Le Rostand, face au jardin du Luxembourg. Étonnant, en effet, ce mélange de douceur et de fermeté qui lui a fait dire calmement, dès les premières phrases: «À huit ans j’étais un orphelin  abandonné à Auschwitz, livré à lui-même.»

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