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Anne-Lise Peters

Information générale

Quelques mots sur votre parcours professionnel.

J’ai grandi en Essonne, en banlieue parisienne. J’ai travaillé pendant 15 ans, presque 16, en tant qu’OPJ (Officier de Police Judiciaire) au sein du service judiciaire de nuit de la préfecturede police de Paris.

La zone de couverture comprenait les huitième, neuvième, seizième et dix-septième arrondissement ainsi que ce qu’on appelle Paris centre, à savoir les premier, deuxième, troisième et quatrième. Aller des établissements de nuit proches de l’Arc de Triomphe à la pittoresque place Pigalle et le boulevard Rochechouart, en passant par le cossu quartier des personnalités, des ministères et des ambassades ou le dynamique forum des Halles, pimentait mon quotidien par l’éclectisme des interventions que les typologies bien distinctes de ces rues nous faisaient connaître.

Nous intervenions, en équipe bien sûr, sur des flagrants délits de cambriolages, de vols par effraction, comme de rixes ou d’agressions, et assurions toute la procédure qui en découle. J’adorais ce travail de nuit qui est une spécificité propre à la capitale. Il y a une ambiance très particulière à Paris la nuit. La cohésion entre policiers est très forte, c’est humainement très riche, très intense. Notre boulot consistait aussi à assurer la continuité des dossiers avec les OPJ de journée. Encore aujourd’hui je tâche d’être présente aux côtés des agents la nuit, garder ce lien. C’est apprécié, et c’est nécessaire.

Je sais ce que c’est, on a de l’autonomie mais le revers de la médaille c’est qu’on est souvent seul pour prendre des décisions qui peuvent être capitales.

Paris - Carpentras, une transition en douceur ?

J’ai découvert au sein du commissariat de Carpentras des collaborateurs de valeur, très engagés au quotidien. Mes deux ans de stages et de formation en banlieue parisienne, en Seine-et-Marne à Noisiel et Chessy, près de Disneyland, m’ont bien préparée à ces nouvelles responsabilités. Ce n’est en conséquence pas une grosse découverte. Je suis dorénavant sous la direction de la Sécurité Publique, ce n’est plus la préfecture, c’est un autre mode de fonctionnement à appréhender. À Carpentras l’activité est sensiblement différente, ce ne sont pas les mêmes thématiques ni la même densité d’interventions sur le territoire. On y traite également l’ordre public. Il n’y cependant pas de différence flagrante entre Paris et le Vaucluse si ce n’est que c’est un territoire fortement marqué par le trafic de stupéfiants. On y trouve une plus forte densité de points de deal, digne des QRR (quartiers de reconquête républicaine) qu’on appelle ici quartiers prioritaires de la ville. À Carpentras nous traitons les 3 points de deal sur lesquels on met tous nos efforts.

Un héros de polar pour une commissaire de police ?

Mon héros de polar est une héroïne, Kay Scarpetta, un personnage créé par Patricia Cornwell publiée en France dans les années 90. Elle est un agent du FBI, puis médecin expert général de l’État de Virginie. Elle mène des enquêtes haletantes ou la médecine légale se mêle à l’investigation policière. Une double approche passionnante. À lire absolument pour qui aime les polars ; 26 volumes, il y a de quoi faire.

Et la vie dans tout ça ?

Je suis très heureuse de ma prise de fonction en juillet dans la capitale du Comtat. C’était une volonté que nous avions avec mon ardéchois de mari : nous rapprocher de la famille. J’aime beaucoup le centre-ville, la ville est très belle avec un patrimoine exceptionnel, chargé d’histoire. Après les animations festives de cet été, j’ai hâte de découvrir les Noëls Insolites dont on me parle tant. Par ailleurs, cette venue me donne le loisir de m’adonner à la marche. J’aime la marche. J’aime beaucoup la marche. Les environs sont magnifiques. J’ai souvenir d’une randonnée cet été à Bédoin, le village est très beau, les points de vue somptueux. J’aimerais avoir plus de temps pour en découvrir davantage. Sinon, entre nous, il fait trop chaud l’été… beaucoup trop chaud. Sérieusement, 48°C dans la voiture quand on rentre le soir, c’est trop. Heureusement qu’on y trouve de nombreux points d’eau comme le plan d’eau des Salettes, le lac du Paty ou celui de Monteux.

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